La Seconde Main, un business à fort potentiel

par | 18 septembre 2023

Bienvenue !

 

J’ai décidé de lancer mon blog en 2023! Je suppose que vous vous demandez pourquoi ?
Je n’ai pas l’ambition de devenir une blogueuse influente. Je ne cherche pas non plus à devenir numéro 1 sur Google sur la requête créer sa marque de mode. Je suis tout simplement passionnée d’écriture et de lecture depuis petite. C’est donc naturellement que j’ai commencé à écrire sur les réseaux.

J’aime présenter mes analyses du secteur de la mode sous la forme d’écrit. Je le fais depuis plus de 5 ans sur Linkedin. Je me sens à l’étroit avec la limite des 3000 caractères. Depuis que j’ai pris la décision de rédiger des articles de blog, j’ai davantage d’inspiration pour organiser mes idées et explorer des sujets en profondeur.

J’ai envie d’aborder certains thèmes sensibles tels que l’inclusivité, l’appropriation culturelle, l’uniformisation de la mode, la grossophobie. Je vais continuer à raconter des stratégies de marques à succès et me concentrer sur le segment moyen de gamme qui habille les classes moyennes, la majorité de la société française.

Je vous parle comme si on se connaissait parce qu’à priori vous me suivez sur LinkedIn et vous avez atterri ici via ma Newsletter. Je tenais à vous remercier de me lire et de me suivre dans cette nouvelle aventure épistolaire.

Créativité & Succès

#002 Une offre plus accessible que jamais

 

Introduction

Aujourd’hui, je vous partage les résultats de différentes études concernant le comportement d’achat des consommateurs et leur rapport à la Fast Fashion et à la mode éthique. Il est intéressant de noter les différences entre le consommateur américain et le consommateur français.


Sommaire

  1. Introduction
  2. Première et Seconde main
  3. Influence éthique 
  4. Un marché en forte croissance
  5. Conclusion

Première et seconde main

On ne porte régulièrement que 1/3 de sa garde robe. Le principe de la seconde main nous invite à donner ou revendre tout ce que l’on ne porte pas c’est à dire 70% de notre « stock personnel » de vêtements. Cette démarche conduit certains d’entre nous à consommer utile et responsable. D’autres vendent ou donnent leurs vêtements pour en acheter d’autres dans un cycle infini. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise façon de consommer éthique. A chacun de trouver le chemin qui lui correspond. Les raisons qui poussent à revendre ses vêtements sont diverses et peuvent se cumuler, en voici quelques unes :

  • rendre le business de la mode plus circulaire
  • de donner une seconde vie aux vêtements
  • de réduire la demande de nouveaux produits
  • de se créer un revenu

J’évoque souvent ce que j’appelle le paradoxe du consommateur de mode éthique avec mes clients et mes étudiants. Il s’agit de l’écart entre le déclaratif et la réalité des actes. Une majorité des personnes interrogées consciente des mauvais impacts de l’industrie de la mode se dit prête à réduire sa consommation. Dans les faits, la proportion de consommateurs de marques de mode éthiques ou de seconde main ne progresse pas aussi rapidement qu’on le voudrait et pour preuve les résultats de l’étude réalisée par Appinio auprès de 1000 français en août 2021

📍 57,8% des français n’achètent jamais ou rarement des articles de mode durable
📍 24,1% déclarent ne pas savoir ou trouver de la mode éthique
📍 20,9% déplorent le manque de transparence qui empêche d’identifier les marques réellement durable

Influence éthique

La mode éthique doit se rendre plus accessible. On a besoin d’influenceurs éthiques avec des communautés puissantes comme celle de Noholita pour promouvoir autre chose que la fast fashion. Dans un récent podcast Génération Do it Yourself animé par Mathieu Stefani, Camille Callen l’influenceuse au million d’abonnés aka Noholita déplore l’utilisation de son image associée à la promotion de la Fast Fashion dans le documentaire Les dessous de la mode à bas prix . Elle déclare que le reportage d’arte a été tourné chez elle avant Covid et publié pour la première fois plusieurs mois après le tournage. Le temps pour elle d’évoluer dans sa consommation de vêtements et de s’éloigner de la Fast Fashion. Les habitudes de consommation évoluent effectivement et il est important d’informer, d’éduquer sans fustiger pour faire émerger des comportements éco responsables. Les résultats du dernier rapport de thredUP réalisé en partenariat avec le cabinet d’analyse GlobalData et d’une étude menée auprès de plus de 3.000 adultes américains âgés de plus de 18 ans sont encourageants.

Un marché en forte croissance

Estimé à 177 milliards de dollars en 2022, le marché mondial de la mode d’occasion devrait quasiment doubler à l’horizon 2027 pour atteindre 350 milliards de dollars.

  • Le marché de l’occasion a vu sa croissance augmenter de 28% en 2022, et les prévisionnistes estiment que le marché mondial de l’habillement d’occasion devrait croître trois fois plus vite que l’ensemble du marché de l’habillement.
  • La seconde main représente aujourd’hui une manne financière non négligeable pour l’industrie, au point que 10% du marché mondial de l’habillement devrait être composé de vêtements de seconde main d’ici 2024
  • 52% des répondants ont acheté des vêtements de seconde main en 2022
  • 37% affirment avoir consacré une part plus importante de leur budget habillement à l’achat de vêtements d’occasion l’an dernier
  • 42% estiment que la seconde main est devenue plus accessible
  • 82% des Z affirment prendre en compte la valeur de revente d’un vêtement avant de l’acheter.
  • 47% des membres de la génération Z refusent d’acheter auprès de marques et de détaillants de vêtements non durables, et 83% ont déjà acheté ou prévoient de le faire des vêtements de seconde main.

Conclusion

L’essor de la seconde main constitue une évolution positive de l’industrie de la mode, tous les acteurs sont mobilisés: prêt-à-porter traditionnel et fast fashion pour favoriser le développement de la circularité et répondre aux attentes d’un consommateur exigeant. Dans le même temps, on ne peut pas ignorer la croissance insolente de Temu et Shein, grands méchants loups de la mode, qui, non contents de proposer des articles à bas prix, offrent des promotions permanentes indécentes. L’étude du business model de la Fast Fashion fera l’objet d’un prochain article


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